Colère des agriculteurs de retour !!!


Rédigé par Ghislain Robert le Vendredi 8 Novembre 2024 à 18:58 | Lu 64 fois modifié le Dimanche 10 Novembre 2024 03:16

Sur nos routes provinciales, nous avons tous observé les panneaux d'entrée de ville retournés, symbolisant la colère des agriculteurs.


Entre les promesses toujours en suspens depuis la dissolution et le flot d'annonces de la ministre Annie Genevard, les syndicats n'hésitent pas à appeler à de nouvelles mobilisations à mi-novembre. Malgré leurs divergences, ils s'unissent fermement contre l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Mercosur.
 
Le mouvement significatif du secteur agricole observé l'hiver dernier semble être en train de renaître. Les syndicats encouragent une mobilisation durant ce mois de novembre, où plusieurs points concentrent leur mécontentement.
 
Parmi les préoccupations soulevées figure le "burn out administratif" auquel ils font face. Ils demandent ainsi une simplification des réglementations, affirmant que "parfois, nous sommes confrontés à deux réglementations qui se contredisent", comme le déplore la FDSEA des Bouches-du-Rhône. Le syndicat souligne un "cumul de normes, de documents à remplir, de règles à mémoriser et d'interdictions".
 
La FNSEA (Fédération Nationale des Syndicats d'Exploitants Agricoles) met également en avant la nouvelle directive sur les nitrates entrée en vigueur le 1er septembre. Ce texte impose un calendrier pour l'épandage des effluents, jugé trop complexe et "inapplicable".
 
Une autre inquiétude majeure du syndicat concerne la ratification de l'accord avec le Mercosur. Cet accord de libre-échange implique l'Union européenne et plusieurs pays d'Amérique du Sud tels que l'Argentine, la Bolivie, le Brésil, le Paraguay et l'Uruguay.
 
Bien qu'il soit au point mort depuis 2019 et n'ait pas encore été ratifié, des avancées sont notées ces derniers mois grâce aux initiatives de l'Allemagne et de l'Espagne. Les agriculteurs craignent une "concurrence déloyale avec des pays qui ne respectent pas les mêmes normes environnementales et sanitaires pour certaines importations."

Agriculteur épuisé !!!

Aujourd'hui, il se sent "épuisé et déçu" face à la situation actuelle du monde agricole. Les obstacles s'accumulent : les pluies incessantes des derniers mois et les incursions d'animaux sauvages compliquent gravement les semis de maïs. "J'ai dû semer mon maïs très tard, car il a fallu le faire deux fois. Des sangliers ont ravagé mes champs. Ainsi, nous avons semé à la mi-juin, et aujourd'hui, il n'est toujours pas mûr. De plus, il y a de l'eau dans le champ, donc je ne sais pas quand je pourrai le récolter, probablement en décembre. Pour l'instant, nous attendons sans savoir où cela nous mène", ce qui rend difficile pour cet agriculteur de garder le moral.
 
Il reconnaît avoir envisagé de chercher un emploi ailleurs, mais il refuse catégoriquement d'abandonner cette exploitation à laquelle il consacre tout son temps et toute son énergie.

Se remobiliser ?

En janvier dernier, les agriculteurs se sont mobilisés pour exprimer leur colère face aux multiples normes imposées à leur profession ainsi qu'à la lourde charge administrative qui en découle. Cependant, si un second acte se profile, les agriculteurs et la Coordination rurale, appelle à une véritable unité : "Aujourd'hui, l'agriculture est dans une situation désastreuse. Peu importe que nous soyons de la FDSEA, de la confédération paysanne ou des jeunes agriculteurs, il est impératif que nous nous battions ensemble. Si chacun part au combat de son côté, nous échouerons. Nous faisons tous face aux mêmes difficultés ; aujourd'hui comme demain, c'est l'avenir de l'agriculture française qui est en jeu."
 
Moins d'un an après les grandes manifestations des agriculteurs, les syndicats majoritaires de la profession, la FNSEA et les jeunes agriculteurs ont un appel à reprendre les actions à partir du 15 novembre..


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